Habitats et Flore
Le lido de Santa Giulia était recouvert par un boisement de genévrier de Phénicie, dont il reste quelques individus à proximité du grau, au sud de l’étang. Les pins ont pris la place des genévriers, dans les espaces laissés libre par l’urbanisation touristique. L’étang, de faible profondeur, est encadré de roselières et jonçaies, tandis que la rive orientale, davantage soumise aux apports salins, accueille salicornes et obiones. Dans la nappe d’eau ondulent les grandes herbes, Ruppia spiralis.
Dans le massif de Ghjuncajola, de grands genévriers centenaires ont échappé aux incendies dont les traces restent visibles. Ils se repèrent facilement dans ce maquis haut à chênes lièges.
Faune
Les herbiers à ruppias de la lagune sont un milieu nourricier très favorable à l’aphianus de Corse, petit poissons protégé. Au bord de l’étang, le crapaud vert des Baléares, reconnaissable à son camouflage si habile, peau beige parsemée de tâches vertes, attend que la nuit soit tombée pour lancer son chant si particulier : un trille très doux qui évoque tout sauf un coassement.
Santa Giulia est une nurserie pour quelques passereaux, pipit rousseline, bouscarle de Cetti, tarier pâtre, et oiseaux d’eau. La poule d’eau, plumage noir, hautes pattes et bec rouge et jaune, et le moins flamboyant petit gravelot viennent s’y reproduire. D’autres ne font que passer : héron cendré, aigrette garzette, gravelot à collier interrompu, busard des roseaux… Certains jours, il y a foule sur et autour de l’étang.