L’origine de l’occupation par l’homme de ce plateau est inconnue, mais une présence préhistorique dans le canyon à proximité est avérée. L’arrivée dans la ferme de l’ancêtre du dernier propriétaire de la ferme remonte à 1710. Les dates affichées au-dessus des portes démontrent une restructuration du bâti intense dans le courant du XIXe siècle. Au début des années 1930, le Département du Var construit la route départementale dénommée « corniche sublime » (RD71), dans un but touristique. Cette route à flanc de falaises est inaugurée après la guerre, en 1947. Jusqu’à la création du camp militaire de Canjuers, les axes de communication traversaient le Petit et le Grand Plan de Canjuers, en reliant les fermes des plateaux au village d’Aiguines. A compter de la création du camp militaire, la ferme des Cavaliers s’est vu amputée de la majeure partie de ses terres et s’est retrouvée physiquement plus isolée des villages alentour.
L’architecture est caractéristique de l’habitat provençale et de causses arides, avec des extensions latérales plutôt que verticales pour augmenter la surface des toitures. Ces dernières servaient à collecter des eaux de pluie, alors dirigées vers de grosses citernes enterrées. Dans la ferme des Cavaliers, la citerne historique de 40 m3 est intégrée dans le bâtiment principal, à la faveur d’une extension du bâti primaire prolongeant la toiture est. Une citerne en ciment de 90 m3, à l’entrée du hameau bâti, a été construite à l’explosif lors des travaux d’ouverture de la route, en accord avec le propriétaire, pour alimenter en eau les besoin du chantier et des ouvriers, concomitamment à une extension de bergerie, pour collecter les eaux des toitures nord.