Les gorges du Verdon ont été occupées par l’homme depuis la préhistoire. Les falaises et versants escarpés ont toujours été parcourus par les troupeaux ou exploitées pour d’ autres ressources, comme la collecte du miel dans les falaises, le buis pour la tournerie, ou encore pour le bois transformé sur place en charbon pour alleger le transport du combustible vers les villes.
La campagne est abandonnée depuis le milieu du XXeme siècle. Son mode de construction révèle une première implantation antérieure au XVIIème siècle, comme le suggèrent les traces de boulins (marque de l’implantation des bois dans les murs constituant l’échafaudage ayant permis l’élévation de certains murs, postérieurement à la construction originelle). La dernière occupation connue est préalable à la seconde guerre mondiale. Des fermiers résidant dans le grand plan de Canjuers, en face sud de la montagne du Margès, s’y installaient pendant quelques mois pour y faire pâturer leurs troupeaux. La prairie adjacente à la ferme était encore fauchée dans les années 30. Le dernier propriétaire avait réparé les fissures en introduisant les matériaux modernes, le béton de ciment, dans la façade est. En 2015, date de l’acquisition par le Conservatoire du littoral, la toiture commençait à s’effondrer, ainsi que les planchers intérieurs qui prenaient l’eau depuis des dizaines d’année.