Flore
La forêt de la série dite mégatherme semi xérophile, c’est à dire avec des températures élevées et une pluviométrie faible, a presque disparu de l’île. La ravine de la Grande Chaloupe représente l’un des derniers vestiges dans l’Ouest de cette forêt primaire de basse altitude. Sur ses pentes abruptes subsiste le cortège d’espèces caractéristiques de ce type de forêt. Rarissimes, endémiques de l’île ou encore menacées d’extinction, elles sont aujourd’hui presque toutes protégées.
Parmi celles ci, se côtoient des arbres tels le Bois puant, le Bois de sable et le Ti bois de senteur, des aloès dont le mazambron marron, qui ne se trouve qu’à La Réunion, et des orchidées hautes en couleur comme la Corne de bouc ou la Calanthe ou plus discrètes telle la Petite comète.
La valeur floristique de la Grande Chaloupe a longtemps justifié les projets de son classement en Réserve naturelle. Puis, avec l’arrivée du Parc national en 2007, son intégration au cœur du parc a été décidée.
Enfin, la ravine de la grande Chaloupe est inscrite, depuis 2010, dans le bien classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Faune
Plus qu’ailleurs sur l’île, les oiseaux sont à l’honneur : les Papangues, uniques rapaces de l’île, y ont trouvé des creux au cœur de la ravine pour nicher. Les oiseaux forestiers sont également présents : Z’oiseau la vierge, Z’oiseau blanc, Z’oiseau vert, Tec tec ou encore Merle péi rivalisent de chants ou pépiements parmi les plus divers. La faune des arthropodes (insectes) n’est pas en reste, même si elle est encore très méconnue aujourd’hui, on pourra observer avec un peu de chance par exemple Papilio phorbanta (papillon). Le long des falaises de la route en corniche, des colonies de Paille-en-queue se sont installées. Doté d’une longue queue blanche telle une traîne de mariée, cet oiseau marin est emblématique de la Réunion.