Le marais Audomarois s’étend sur près de 3500 hectares aux portes de Saint-Omer. Dernier marais maraîcher de France, il est alimenté par des eaux sous-terraines résurgentes qui baignent un réseau de 700 kilomètres de canaux et fossés. Le marais aménagé par l’homme a toujours connu la cohabitation de différentes activités humaines : l’élevage, le maraîchage, l’extraction de la tourbe, la chasse et la pêche lui ont donné une structure foncière extrêmement morcelée.
En raison de son intérêt international et des menaces qui pèsent sur cette zone humide majeure (abandon et enfrichement ou, à l’inverse, forte anthropisation et construction illégale), le marais audomarois a été reconnu zone RAMSAR grâce à une forte volonté locale, partagée par tous les acteurs publics et relayée par le ministère chargé de l’Environnement. L’obtention du label Man and Biosphere délivré par l’UNESCO participe de cette même dynamique.
Au sein de ce territoire d’exception, la Cuvette de Clairmarais s’inscrit comme un haut lieu de biodiversité, abritant des espèces et des habitats dont les enjeux de préservation relèvent d’une préoccupation européenne, voire mondiale.
La ferme du Zuidbrouck se situe au cœur de la Cuvette. Elle forme un ensemble immobilier de 112 ha dont les deux tiers correspondent à des prairies humides à forte valeur patrimoniale parcourues de 16 km de fossés. Cet ensemble supporte un ancien corps de ferme et un moulin en ruine datant de la fin du 19e siècle. Sur ce territoire le Conservatoire et ses partenaires mènent un projet de restauration des prairies humides, de maintien de l’élevage et de valorisation du patrimoine bâti.
Globalement sur le marais audomarois, le Conservatoire du littoral bénéficie de l’accompagnement de nombreux partenaires (PNR Caps et marais d’Opale, Eden 62, départements du Pas-de-Calais et du Nord, communes, intercommunalité, agriculteurs…) et du soutien financier du FEDER et de l’Agence de l’eau Artois-Picardie.
