La faune
La position arrière littorale de ce complexe humide lui confère un intérêt ornithologique non négligeable à l’échelle de la baie du Mont-Saint-Michel.
Le plan d’eau constitue un espace d’accueil important pour les anatidés (canards) en particulier. Sa superficie ainsi que le faible dérangement sur ce milieu humide participe à l’intérêt actuel de cette zone humide, en particulier comme zone de quiétude propice à l’installation de nombreuses espèces.
La mare est surtout utilisée comme site de repos en hivernage et lors des passages et haltes migratoires de la Sarcelle d’hiver, le canard Colvert et Souchet, mais également le Balbuzard pêcheur et le Phragmite aquatique. Le Butor étoilé y est un hivernant régulier. D’un point de vue fonctionnel, la mare de Bouillon joue un rôle essentiel comme zone d’alimentation diurne, lors des escales migratoires.
Les zones humides de la vallée du Thar sont plutôt utilisées par les oiseaux nicheurs. Les canards se réfugient dans les joncs pour y nicher. Le Pic noir, le Grèbe castagneux, le Grèbe huppé, Foulque macroule ont été observés dans les boisements périphériques aux étangs.
Près de 144 espèces d’insectes recensées. Sur les prairies humides et les mares de gabion aux abords du Thar, plusieurs espèces de batraciens sont présentes, comme la Grenouille rousse et le Triton palmé ainsi que des reptiles, dont le représentant le plus abondant est la Couleuvre à collier.
Concernant les mammifères, plusieurs espèces communes sont dénombrées avec le Chevreuil, le Renard, la Fouine ou encore le Blaireau.
La flore
La mare de Bouillon possède une flore assez riche et caractéristique de ce type de milieu humide, dont une dizaine d’espèces sont considérées comme rares ou menacées en Basse-Normandie. On peut y observer, aux abords des zones aquatiques, la Laîche paniculée et dans les secteurs un peu moins humides la Laîche aigue. Au sein des sous bois marécageux plusieurs espèces d’hélophytes se sont installées comme la Grande massette et la Massette à feuilles étroites. Les végétaux caractéristiques des formations de type mégaphorbiaie (prairie dense de roseaux et hautes herbes herbacées) sont également présents avec l’Epilobe hirsute et l’iris faux-acore, par exemple.
Sur les vastes plans d’eau d’importants radeaux de Nénuphar jaune recouvrent la surface en formant un tapis végétal très dense.