Parallèlement à la côte landaise, sous le couvert de la forêt, le Courant de Sainte-Eulalie relie en 7 km l’étang de Biscarosse / Parentis à celui d’Aureilhan. La particularité de ce courant est son dénivelé important pour un cours d’eau landais (14 m sur sa longueur totale) !
Au nord, le marais de la Tafarde où se situent la totalité des parcelles du Conservatoire est une zone humide, exutoire de l’étang, paysage d’eau et désordre de verdure. Pour qui n’est pas né sur les rives de ce labyrinthe et équipé, il est ardu de s’y déplacer ! Le départ du courant est difficile à trouver et après vingt bonnes minutes de marche on atteint la ripisylve caractéristique des milieux humides.
La pinède au nord possède de vieux pins maritimes centenaires que leur situation a sauvés de toute exploitation. Le long du courant se succèdent chênaie, saulaie, puis vers l’aval, aulnaie à osmonde royale.
Des petites cascades ponctuent le cours d’eau, formées par des seuils d’alios (l’alios est une concrétion résultant de la cimentation des grains de sable avec des oxydes de fer).
Jacques Sargos décrit ainsi les courants « ils creusent des tunnels à travers une nature pullulante. Partout la végétation – et jusqu’aux arbres – rampe sur l’eau, inextricable, hystérique… Cette nature ébouriffée, brouillonne, paraît contraire à l’image répandue d’une forêt créée par l’homme, docile comme un jardin. Aurait-on oublié que cette province sort à peine du marécage et qu’elle y retournerait volontiers ?... »
Préservé, le site est d’une grande richesse faunistique. De nombreuses espèces sont présentes et cohabitent entre elles.