La faune
La région de Lessay compte l’une des plus grosses colonies d’Azurés des mouillères de Basse-Normandie. Il s’agit d’une espèce de papillon protégée au niveau national, découverte en 1991 dans les landes. L’intérieur de ces ailes est bleuté pour les mâles et marronné pour les femelles, et le dessous grisé. Il est visible l’été jusqu’à la mi-août. Ce papillon a un mode de reproduction très particulier. Il ne pond ses œufs que sur une seule plante : la gentiane pneumonanthe, une fleur violette. Puis, ces larves tombent au sol et doivent être recueillies par des fourmis rouges du genre « myrmica » qui va les nourrir pendant plusieurs mois, croyant qu’il s’agit d’une de ses propres larves. Il devient ensuite une chenille (ou larve), qui va après un certain temps, se transformer en chrysalide, avant de passer à l’âge adulte, sous sa forme de papillon et pour quelques jours seulement.
Les landes de Lessay présente aussi un intérêt pour les chiroptères, avec notamment la présence de deux espèces arboricoles d’intérêt patrimoniales, la Barbastelle et la Pipistrelle de Nathusius. La conservation d’arbres-gîtes dans les boisements périphériques permettant à ces espèces de subsister.
La flore
Suivant les saisons, la végétation landicole donne une âme à la lande. En effet, la saison rythme les couleurs et l’aspect de la lande. En hiver, la lande prend une teinte dorée du fait de la molinie bleue séchée sur pied. Lors du retour des beaux jours, l’ajonc fleurit conférant une teinte jaune lumineuse à la lande. En s’approchant des bosquets d’ajoncs d’Europe, on peut sentir une odeur de noix de coco qui émane de ces fleurs. En été, la végétation s’épanouit et le vert domine grâce à la molinie. Cependant, la lande est ponctuée par les taches pourpres des bruyères qui fleurissent jusqu’à début octobre pour les plus tardives.
Les landes de Lessay, des part ses particularités écologiques, héberge des espèces protégées du fait de leur rareté. C’est le cas du Scirpe flottant, du Rhynchospore fauve, du Rossolis à feuilles rondes, Rossolis intermédiaire, de l’Andromède à feuilles de polion, inféodée aux tourbières acides à sphaignes et de la gentiane pneumonanthe qui affectionne les prairies et les landes humides.