La flore
L’Estuaire de la Seine regorge de différents milieux en partis sous l'influence directe des marées. La slikke correspond à la partie basse de l’estran, elle est recouverte à chaque marée. Composée de vase et de sable, c’est une nourricerie, capitale pour l’équilibre estuarien. Elle abrite une microfaune abondante, servant de nourriture aux poissons juvéniles et aux crustacés, comme aux oiseaux limicoles. Là où le courant est moins fort, la slikke est colonisée par les salicornes, la soude ou la spartine. Le schorre est la partie haute de l’estran. Il est recouvert de végétation, aster, obione et puccinellie. Près du Pont de Normandie, il forme des mosaïques avec les roselières saumâtres.
L’Estuaire de la Seine ne compte pas moins de 491 espèces floristiques, dont le rare Liparis de Loesel, dont la découverte entrava, un temps, les travaux d’agrandissement du port.
La faune
La guimauve officinale représente certainement la raison pour laquelle la Noctuelle de la Guimauve, papillon nocturne exceptionnel en Normandie, est répertorié sur le site. Autre cas semblable, celui de la Succise, responsable de la présence du Damier à Succise, papillon protégé.
Parmi les espèces d’oiseaux observés on compte le Butor étoilé, le Râle des genêts, le Gorgebleue à miroir, la Panure à moustaches, l’Huîtrier-pie, l’Avocette élégante et la Spatule blanche.
La Rousserolle effarvatte et la Panure à moustaches sont deux petits oiseaux locataires des roselières. Elles ont chacune leurs particularités. Pour la Rousserolle effarvatte, c’est son chant, incessant, et sa manière de bâtir son nid en corbeille sur les tiges de roseau. Son nid semble bercé par le vent. Pour la Panure à moustaches, c’est d’être sédentaire, et de passer d’un régime à l’autre, insectivore l’été, granivore l’hiver.