La flore
Ici, l’influence éolienne se lit à la forme des végétaux. En maints endroits, prunelliers et ajoncs arborent une silhouette dessinée par les vents. Cet anémomorphisme est caractéristique des faciès battus par les embruns.
Au sud-est de la presqu’île de Kermorvan, dans des micro-cuvettes rocheuses inondées l’hiver et desséchées l’été, s’est installée une pelouse particulièrement rare en Bretagne. Isoètes des sables et ophioglosses du Portugal y poussent avec discrétion sur une fine couche de terre. Alentour, sur les anciennes terres de culture parsemées de tranchées et de blockhaus, s’entrelacent ronces, fougères, ajoncs et prunelliers. Le chiendent des sables joue un rôle important pour la fixation de la dune mobile. De ses longues souches rampantes, il tresse un épais réseau racinaire tel un tapis végétal qui s’ancre profondément dans le sol et limite l’érosion due au vent et à la mer. Cette herbe vivace précède le domaine de l’oyat qui s’étend jusqu’à la crête des dunes.
Du printemps à l’été, l’abondante floraison jaune du gaillet des sables, les pavillons roses et blancs des liserons soldanelle et les fleurs bleues des chardons des dunes colorent avec chaleur les rivages.
La faune
Les dunes accueillent une multitude de faune dont l’escargot, l’alouette des champs, le tarier pâtre et rongeurs .
Pour se protéger du bec des tournepierres et des bécasseaux qui arpentent la grève en petites bandes et survivre à l’émersion desséchante, mollusques, vers et crustacés s’enfouissent sous le sable..
Le faucon crécerelle utilise le vent pour se stabiliser dans les airs..
À la limite des marées hautes, au moment de la pleine lune, les mouches de laisses de mer pondent leurs oeufs dans les amas végétaux.