La flore
La partie amont de la valleuse est occupée par des frênes, des érables sycomore, du tilleul et de l’orme d’Europe. Au printemps, des massifs mauves de jacinthe des bois et de sceaux de Salomon aux clochettes blanches couvrent les sous-bois. Un peu plus tard, fleurit la grande digitale pourpre. Le prunellier aux baies âpres et les fougères aigles colonisent les pelouses. L’été, s’y épanouissent la grande marguerite, l’achillée millefeuille aux fleurs purpurines et le chardon à petites fleurs. Parmi les orchidées, le platanthère aux délicates fleurs blanches et verdâtres s’observe à partir d’avril. La végétation en amont des falaises s’est adaptée à des conditions de vie extrême : vents, embruns chargés de sel et sécheresse. La fétuque rouge aux feuilles fines et lisses et le chou potager aux feuilles grasses et épaisses forment la pelouse aérohaline (« aéro » pour le vent, « haline » pour le sel). Sur l’estran (portion du rivage découverte à marée basse), on trouve des algues : grandes laminaires, laitue de mer comestible, et fucus.
La faune
D’importantes colonies de goélands (argentés, marins et bruns) et de mouettes tridactyles, ainsi que deux plongeurs noirs aux yeux verts, le grand cormoran et le cormoran huppé, nichent dans les falaises. Plus rare, le fulmar boréal ne rejoint les côtes que pour y nicher et se distingue du goéland à ses ailes rigides quand il plane. Le pingouin torda, décimé par les marées noires, tente de s’implanter à nouveau, comme son cousin le guillemot de Troïl.
Au printemps, la fauvette grisette, la linotte mélodieuse et le bruant jaune dissimulent leurs nids dans les landes.
Au large, il n’est pas rare d’apercevoir des groupes de grands dauphins et de marsouins, ainsi que le phoque veau marin, et le phoque gris, de passage.