Secteur Les Prés du Baugé
La flore
Malgré sa superficie relativement faible (52 hectares), le site présente une grande diversité en termes d’habitats et d’espèces végétales. Certains de ces habitats sont menacés à l’échelle européenne et inscrits à la Directive « faune – flore – habitats » de 1992.
Les types de végétation, aussi appelés « habitats », sont particulièrement diversifiés au sein du site des prés du Baugé. Cette richesse écologique est étroitement liée au gradient de salinité et à l’alternance submersion/assec si typique du climat méditerranéen.
Parmi les espèces végétales, pas moins de 20 espèces patrimoniales ont été recensées. On peut notamment citer la Jacinthe de Rome, la Bugrane sans épines, le Salsifis hybride ou encore l’Orchis des marais. Enfin, les plans d’eau et canaux sont le lieu de développement d’importants herbiers aquatiques constitués d’algues characées.
La faune
Le site présente un grand intérêt avifaunistique, de par sa richesse structurelle et la qualité des milieux qui le constituent (tranquillité, ressources). Les observations réalisés mettent en évidence l’importante attractivité des prés du Baugé pour des oiseaux inféodés aux zones humides ; par exemple, la héronnière présente sur le site est actuellement la plus grande du département de l’Hérault. Les haies si caractéristiques du site attirent un autre cortège intéressant d’oiseaux qui utilisent les vieux arbres comme support de reproduction et les lisières comme habitat d’alimentation. On trouve également des espèces très particulières liées aux roselières telles que la Talève sultane, ou encore des espèces comme le Rollier d’Europe sur les zones de bocage.
Des inventaires récents ont mis en évidence 6 espèces de chauves-souris. Parmi les espèces contactées, le Minioptère de Schreibers est une espèce d’intérêt patrimonial fort, pour laquelle les prés du Baugé sont un site d’alimentation situé entre deux colonies de mise-bas connues (l’une d’entre elles est la plus importante du Languedoc-Roussillon). Le site est également occupé par la Noctule de Leisler, qui niche dans des boisements anciens.
Autre espèce de faune remarquable bien représentée : la Diane, un magnifique papillon protégé, dont la chenille orange se nourrit d’aristoloches, une plante vivace typique des prairies humides peu saumâtres.