Habitats et Flore
La végétation dominante du maquis un peu ras reste marquée par le passé agricole du site. Ainsi, de belles pelouses d’immortelles témoignent de la dynamique de reconquête végétale après abandon des cultures et pâtures : résistante aux embruns, très abondante sur les terrains ensoleillés, a murza, comme on la nomme ici, a donné son nom au lieu-dit Murzeta, qu’elle pare de sa floraison jaune au printemps.
En avançant vers la mer, on traverse un maquis de lentisque et myrte, brossé par le vent. La végétation devient de plus en plus rase à mesure qu’on s’approche de la pointe rocheuse où le vent est plus fort. Le paysage devient aussi plus minéral : de mai à juillet, les rochers s’égayent des petites fleurs rose de l’erodium de Corse, géranium sauvage endémique de Corse et de Sardaigne. Le seseli précoce aux ombelles blanches, également endémique, et l’ail des îles complètent le paysage floristique des zones rocheuses. De part et d’autre du site, les plages de Peru et Chiuni, avec leurs dunes, sont un milieu privilégié pour quelques plantes remarquables : l’euphorbe peplis, la matthiole à trois cornes, le diotis maritime, l’épiaire maritime.
Faune
Les nombreux murets de la pointe sont un paradis pour les lézards : endémique de Corse et de Sardaigne, le lézard tiliguerta se plaît sur Omigna, où il ne craint que ses prédateurs naturels, faucons et autres oiseaux. De nombreux passereaux profitent des arbustes du maquis : fauvettes sarde et pitchou, roitelet huppé, merle bleu, pipit rousseline, etc. Les falaises littorales abritent les nids d’espèces rupestres, faucon pèlerin pigeons bizet. A leur pied, sous l’eau, la patelle géante, devenue si rare, trouve à s’épanouir.
ZNIEFF Punta d’Omigna