La Pointe du Brick fait partie des sites d’intervention du Conservatoire du littoral. Les terrains acquis sont remis en gestion au Syndicat Mixte des espaces littoraux de la Manche (SyMEL). Un garde du littoral est affecté à ce site. Il a en charge le gardiennage, l'entretien et le suivi scientifique, ainsi que les relations avec les usagers locaux.
La Pointe du Brik dispose de mesure de préservation depuis 1990, date à laquelle a été rédigé le 1er plan de gestion. Il s’agit d’un document cadre, un guide, donnant les orientations d’aménagements et de gestion pour protéger ce site naturel.
Reconquise au fil des ans, après l’abandon progressif de l’activité pastorale, la lande de Brûlé porte bien son nom. Par deux fois, en 2000 et en 2006, elle a été la proie des flammes, ainsi 80 hectares ont ainsi été ravagés. La lande est désormais soumise à une gestion attentive, qui combine trois types d’interventions. Le pâturage, assuré par un troupeau de 30 chèvres et par quatre poneys Exmoor. La coupe, le broyage et l’évacuation, effectués par une machine capable de broyer des ajoncs parfois très épais. Enfin, le brûlis, pratiqué selon la tradition, et qui procure aux animaux de quoi brouter de jeunes pousses tendres. Comme toutes les landes, le site présente une belle diversité biologique et il abrite flore et espèces animales remarquables.
Par ailleurs, la Pointe du Brick est aussi inclus dans l’enveloppe de la zone écologique d’intérêt européen au titre de Natura 2000 s’intitulant « Caps et marais arrière-littoraux de Barfleur au Cap Lévi ».
Par ailleurs, au sein du projet LiCCo (Littoraux et Changements Côtiers), la pointe du Brick fait partie du site pilote du val de Saire. Ce projet est mené pour une durée de trois ans (2011-2014), il vise à accompagner les populations côtières pour comprendre, se préparer et s’adapter aux effets du changement climatique, de l’élévation du niveau de la mer et de l’érosion sur leur littoral. La Délégation Normandie du Conservatoire du littoral veille à sa coordination en France. Le val de Saire est soumis à des phénomènes d’érosion réguliers qui provoquent des brèches dans les cordons dunaires et parfois des intrusions marines. Au niveau des marais rétro-littoraux, une réflexion se met en place pour proposer des mesures de gestion adaptées à l’évolution naturelle de ces milieux, notamment par la gestion des niveaux d’eau, de la salinité via des ouvrages hydrauliques (nô). Les enjeux actuels et futurs reposent sur les perspectives de gestion du trait de côte, des marais arrière-littoraux, de l’évolution des usages, des perspectives agricoles et des paysages.
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