La flore
Une flore typique des prairies et des boisements humides prend place sur ce site mosaïque tandis qu’une flore d’étang s’épanouie sur ces derniers.
Tous les 7 à 10 ans, les étangs sont complètement vidés pour plusieurs mois. Cette pratique ancestrale, appelée assec, régénère le fond du plan d'eau. Plusieurs espèces de plantes attendent ce moment pour germer et couvrent rapidement la surface (renouées). La végétation immergée est dominée par le potamot, le cornifle nageant, l'élodée du Canada et la naïade marine. La végétation à feuilles flottantes se caractérise par le faux-nénuphar, le nénuphar blanc et le potamot nageant, dont l'abondance est extrêmement variable d'une année à l'autre. L'utriculaire et la morène sont présentes en populations importantes et représentatives des groupements de végétaux flottants librement en surface. On notera également que la glycérie aquatique, le roseau, le rubanier et la sagittaire à feuilles en flèche dominent largement les ceintures herbacées, avec une régression progressive du roseau, et curieusement des peuplements mono-spécifiques d'iris en accroissement. Les assecs successifs des étangs associés aux travaux de restauration ont prouvé par le biais des suivis mise en œuvre tout leur intérêt pour l'accroissement de la diversité des espèces et la sauvegarde des stations rares, menacées ou protégées.
La faune
Au printemps, prairies et plans d'eau font office de nurseries. Rousserolles, butors, hérons pourprés et autres espèces menacées s'installent discrètement dans les roselières. Foulques, grèbes huppés et sternes nichent sur les étangs au printemps. Durant la migration sont observés les faucons hobereaux et pèlerins, les busards des roseaux et les rares cigognes noires. Sur l'eau, les foulques, colverts, sarcelles, souchets, chipeaux, milouins et siffleurs forment de grands groupes. Sur les rives, on observe aisément les courlis cendrés, gravelots, chevaliers, bécasseaux minute et variable. Oies des moissons, cendrées et rieuses passent l'hiver sur la réserve. En novembre, les grues cendrées colonisent les champs alternativement avec la cuvette du lac. L'hiver, ce sont les harles piette et bièvre, cygnes sauvages et de Bewick, sans omettre les garrots à oeil d'or, qui utilisent les étangs. Le chat sauvage est bien représenté sur le site. Il est également fortement menacé en France. Les prairies humides exploitées par pâturage ou fauche sont favorable aux bécassines, vanneaux et canards siffleurs. Les amas de feuilles, écorces et hautes herbes abritent l'épeire fasciée (araignée) et la salamandre tachetée (amphibien).