La faune
Les falaises calcaires datant du jurassique moyen sont occupées à l’est du site historique par l’une des plus importantes colonies d’oiseaux de mer de Normandie. Les falaises de la réserve ornithologique de Saint-Pierre-du-Mont sont gérées par le Groupe Ornithologique Normand. Elles abritent des colonies de Mouettes tridactyles et de Fulmars. Ces deux oiseaux sont pélagiques, c’est-à-dire qu’ils ne viennent à terre que pour se reproduire.
Un peu plus grande qu’une Mouette Rieuse, la Mouette Tridactyle forme en hiver de grandes bandes qui suivent les chalutiers dans tout l’Atlantique Nord. Son bec jaune uni, ses pattes noires palmées à trois doigts permettent de déterminer l’espèce. À la période de la reproduction, elles colonisent les falaises littorales pour construire des nids volumineux d’herbes et d’algues. Elles sont appelées Kittiwake en anglais, en référence à leurs cris caractéristiques qui remplissent les ambiances des falaises littorales en été. La colonie de Saint-Pierre-du-Mont abrite plus de 2 500 nids.
Le fulmar ne se reproduit qu’à l’âge de 7 ou 8 ans. Il pond un œuf par an, à même la roche. D’origine arctique, il a progressivement colonisé des rivages plus méridionaux pour arriver en Normandie dans les années 1960. Le nord de la France constitue la limite sud de son aire de répartition.
Rapace mythique qui avait disparu de Normandie à la fin des années 1960, le faucon pèlerin recolonise les falaises du Bessin depuis l’an 2000.
La flore
La pelouse couvre l’essentiel de la surface du site. Soumise au piétinement des visiteurs, fauchée et pâturée par les lapins de garenne elle est plutôt rase et notamment composée du Pâturin annuel, de Fétuque rouge, de Ray grass anglais.
Ce sont dans les fissures des rochers que se cache le trésor : la fougère Doradille marine. Elle se développe dans les fissures « sèches » soumises aux embruns, soit au niveau du deuxième tiers de la falaise. Cette plante est en voie de disparition.