Falaises et landes, îlots escarpés, immense plage de sable, vaste vasière évoluant en schorre (pré-salé), ria (vallée fluviale étroite, noyée par la mer) pénétrant dans la forêt, ostréiculture, etc. : un bref séjour sur les lieux vous permettra d’appréhender nombre de faciès végétaux et une variété intéressante d’oiseaux.
L’île Besnard est une colline d’ancienne culture, pentue et venteuse, désormais occupée par des prairies. Une biodiversité riche et fragile, basée sur une lande molène noire, iris fétide, fougère aigle qui couvre désormais le plateau, aux flancs inondés d’ajoncs. L’été, le marais salé de l’est du havre se pare des couleurs du lilas de mer. La forêt de feuillus descend ici jusqu’à s’approcher du schorre, témoignant du calme des lieux.
Côté mer, sur les arêtes de gneiss fin du Meinga, l’ajonc prostré laisse une place aux tapis ras de callune et bruyère cendrée. Sur l’est du tombolo, poussent des touffes de Bupleurum fruticosum, une ombellifère arbustive méditerranéenne.
La faune de la lande est celle des champs et des broussailles : nombreux papillons, lézard des murailles, tarier pâtre, accenteur, chardonneret et linotte. Le cisticole des joncs, qui surgit des graminées e criant, y goûte l’absence de gel. En mer, les îlots et falaises abruptes hébergent goélands et cormorans en colonies. L’huîtrier-pie niche avec discrétion sur les rochers. Riche en ressources et abrité du vent, le havre attire les sternes pierregarin et caugek (qui y hiverne). Les vasières frétillent de limicoles : grand gravelot, chevalier gambette, courlis cendré ou corlieu. Partout, on surprend le pipit maritime, au plumage terne et au cri strident, qui ne s’éloigne jamais de l’eau salée. Hors saison, ils sont parfois des dizaines dans les criques (où certains nichent), sur la plage déserte ou dans le dédale des filières – petits bras d’eau – de l’herbu (végétation basse et continue de prés salés).