Habitats et Flore
La végétation de la pointe est faite d’un ourlet de maquis prêt à coloniser les moindres parcelles non pâturées. Filaire, myrte, calycotome, lentisque, ciste forment un couvert végétal dense et impénétrable pour le promeneur.
Quelques beaux oliviers sauvages (oléastres ou ogliastri) offrent un refuge salutaire pour les vaches lorsque le soleil cogne trop fort, en attendant de monter chercher la fraîcheur d’altitude en été. Outre l’ombre, elles viennent aussi y goûter les jeunes pousses des branches basses, contribuant ainsi à sculpter le port des arbres. Un peu plus haut, sur la crête, c’est le vent d’ouest qui fait pencher les arbres, les faisant pousser de biais. Sur le versant nord de la pointe, c’est tout le maquis qui se plaque au relief, brossé par le libecciu.
Vers la pointe, secteur le plus exposé aux vents et aux embruns, la végétation change du tout au tout. Plus parsemée sur une roche dépourvue de sol, bien plus basse aussi, elle offre des tons de gris et de bruns qui contrastent avec les verts du maquis et les bleus de la mer : immortelle, limonium, criste marine, ponctués au début du ptrintemps par l’apparition de la petite romulée violette et le crocus de Corse.
Faune
La multitude des fleurs et plantes à nectar s’accompagne d’une foule de papillons aux noms colorés, porte-queue de Corse et collier-de-corail, azurés et argus. Au sol, le si agile lézard tiliguerta et la tarente de Maurétanie, petit gecko aux mœurs quasi nocturnes occupent les milieux rocheux. Tous, papillons et reptiles, sont les proies du faucon crécerelle qui reste à l’affût plusieurs minutes, suspendu dans les airs, battant vigoureusement des ailes. En bord de mer, une profonde faille rocheuses héberge des pigeons bizet.