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Le Conservatoire du littoral s’associe aux nombreux hommages rendus à Jean-Claude Lefeuvre, qui a contribué activement à l’action de l’établissement, à sa stratégie et à son rayonnement.
Dès 1977, Jean Claude Lefeuvre a été invité par le premier directeur du Conservatoire à intégrer le Conseil d’administration comme expert des questions de protection et de conservation du littoral, puis, en 1985, à mettre en place un conseil scientifique de l’établissement. La double mission du conservatoire, protéger les espaces naturels littoraux et garantir leur accès au public, l’a conduit à privilégier une organisation interdisciplinaire où croiser les points de vue des meilleurs spécialistes de géomorphologie du littoral, d’écologie des zones humides, de sociologie, de philosophie de l’environnement. Les réflexions au sein du conseil et des ateliers du littoral (sur l’adaptation des littoraux à l’élévation du niveau de la mer ou les incendies de forêt, par exemple) ont nourri la stratégie de l’établissement et contribué à l’émergence de solutions systémiques innovantes « fondées sur la nature » dont l’écho s’est propagé dans et au-delà de l’établissement.
Profondément humaniste, curieux des nouveautés, à l’écoute de toutes et tous, accessible et qui se mettait à la portée de son interlocuteur, conscient du rôle des scientifiques dans la société, Jean-Claude Lefeuvre n’a jamais détaché production théorique et action. Son combat pour la renaturation du Mont Saint Michel en est sans nul doute l’exemple le plus remarquable. Homme de convictions, sachant défendre avec force et constance ses points de vues éclairés par son immense culture scientifique, il a inspiré de nombreux étudiants à s’engager dans le domaine de l’écologie, dont certains ont étroitement participé aux travaux de l’établissement.
Son attachement profond au Conservatoire du Littoral ne s’est jamais démenti. Lors de sa passation de la présidence du Conseil scientifique en 2016, Jean-Claude Lefeuvre concluait ainsi : « Je voudrais terminer en disant tout le plaisir que j’ai eu depuis presque quarante ans à côtoyer les équipes du Conservatoire du littoral. En bon breton, je souhaite bon vent, non seulement au Conseil scientifique et à son président, mais également au Conservatoire dans son ensemble et à tous les amis que je laisse dans cet établissement dont la France peut être fière ».